Vautour(s) percnoptère(s)

La Réserve Naturelle Nationale des Gorges de l'Ardèche et le Comité Départemental de la FFME nous signalent la mise en place d'une suspension temporaire de la pratique de l'escalade du 15 juin au 30 septembre sur les sites des Abeillères, de Richemalle et de Cayrebelou (ainsi que sur l'Aiguillette de Gournier mais je doute que quiconque se laisse tenter par cette ascension même lorsque c'est autorisé …) suite à l'installation de deux couples de Vautours percnoptères dans ce secteur des Gorges … 

Merci de diffuser l'information le plus largement possible !!!

Si se priver d'un parcours de fin d'après-midi d'Eau claire de la Lune ou d'un Demi-stère de gingembre jaune au petit matin n'est pas une bonne nouvelle, la présence de ces rapaces en nos contrées en est évidemment une pour tous les grimpeurs !

On aimerait juste que la mesure soit peut être un poil plus mesurée justement : peut être un premier temps où l'on laisse le champs libre aux vautours pour s'installer où ils le veulent; un deuxième où on s'assure de leurs localisations précises et pendant lequel l'escalade est toujours suspendue sur toute la zone; et un troisième où l'escalade ne serait suspendue que sur les zones réellement nécessaires à la bonne vie des rapaces et pas dans l'ensemble de cette grosse patate … 

Autre réflexion : ces dernières années, les installations de rapaces sur des sites d'escalade fréquentés ou à leur proximité immédiate se sont multipliées en Ardèche (comme ailleurs en France) : Aigle royal à Chamiers, Percnoptère aux Abeillères donc, Pèlerin juste au dessus de la Via corda d'Endieu mais aussi à Richemalle, aux Templiers, à Autridge (!!!???) ou encore au Liard … 

Ne serait-ce pas un signe tout de même que la pratique de l'escalade, dans la mesure où elle n'est pas omniprésente sur un territoire (rappelons tout de même que le linéaire de parois utilisées par l'escalade en Ardèche est de l'ordre de 2 %, secteurs de terrain d'aventure compris …) est très loin de représenter une menace majeure pour les espèces face à des facteurs bien plus déterminants pour les populations (disparition des habitats, pesticides, actes de malveillance, lignes EDF, …) ?